Le vignoble valaisan représente 30% de la surface viticole suisse. Le vignoble se situe sur les abrupts flancs des Alpes, ce qui nécessite un travail manuel, un aménagement des côteaux et un savoir-faire de la part des vignerons. Les surfaces de ce vignoble sont importantes, tandis que le morcellement des parcelles est immense. On ne distingue pas moins de 120 000 parcelles, héritages des partages successifs effectués dans les familles valaisannes. Cette région bénéficie d'un climat sec et très ensoleillé qui permet la culture d'un grand nombre de cépages, allant des classiques Fendants et Pinots Noirs à des spécialités locales de grand intérêt.
On peut décomposer le vignoble valaisan en trois parties distinctes. La plus grande partie s'étend sur la rive droite du Rhône, entre Loèche et Martigny. Cette première partie constitue les 85% de la surface totale. Les vignes du Haut-Valais, telles que celles de Visperterminen (1100 m) sont connues pour être parmi les plus hautes d'Europe. Finalement, les petits vignobles situés sur la rive gauche du Rhône entre Sierre et le lac Léman constituent la troisième partie.
Le climat en Valais est sec et ensoleillé. La barrière des Alpes le protège des pluies et l'insolation moyenne y est la plus élevée du pays. Le Valais jouit d'un climat privilégié avec des températures douces jusqu'à tard en automne, avec peu de brouillard et avec l'influence du foehn. A noter que grâce à son relief, cela engendre de nombreux microclimats.
La rive droite du Rhône exposée plein sud profite d'un ensoleillement maximal, tandis que la rive gauche est un peu moins exposée, mais profite des rayons du soleil couchant.
Le vent est bien présent en Valais, et plus précisément le foehn qui est bénéfique pour la vigne. Il réchauffe l'atmosphère et accélère la maturité des fruits. D'autres vents provoquent des écoulements d'air dans les vallées et modifient les données climatiques locales.
Cette région fait face à un défaut, le manque d'eau, justifiant un arrosage des vignes modéré et judicieux. Les bisses, des canaux transportant l'eau de la montagne jusqu'aux plaines permettent l'irrigation des vignes. Cependant, cette pratique se perd pour l'arrosage par jets d'eau ou par goutte à goutte.
Le vignoble valaisan possède principalement des sols légers, bien aérés et pauvres en argile qui se réchauffent rapidement et retiennent peu l'eau. La composition des sols varient d'une parcelle à une autre. Cette diversité est due aux bouleversements géologiques, comme l'héritage des moraines laissées par le glacier du Rhône. De Saillon à Loèche, le sol est composé de calcaire, vers Sion, les terrains sont plus schisteux et entre Chamoson et Ardon, le sol est parfois recouvert de gravier, accumulant la chaleur et diminuant l'évaporation de l'eau.
En Valais, on distingue une impressionnante diversité des cépages possible grâce à la diversité des sols et à la typologie complexe de cette région.
Le trio de tête est : le Pinot Noir, le Fendant (ou Chasselas) et le Gamay. À côté, on y trouve des cépages autochtones ou des variétés très anciennes, telles que la Petite Arvine produisant des vins racés et élégants, l'Humagne Blanche aux arômes citronnés ou encore l'Amigne. En rouge, on peut citer le Cornalin, autrefois appelé Rouge du Pays ou l'Humagne Rouge.
On trouve également des cépages plus internationaux, comme le Johannisberg (Sylvaner), la Marsanne Blanche, l'Ermitage, le Pinot Gris, le Païen ou l'Heida (Savagnin Blanc). Dans les rouges, on trouve de magnifiques Syrahs qui rivalisent avec les meilleures, du Cabernet Franc, du Cabernet Sauvignon, du Merlot et d'autres variétés issues de la recherche viticole suisse : le Gamaret, le Garanoir et le Diolinoir.